Défibrillateurs externes automatisés (DEA)

  

À Saint-Augustin-de-Desmaures, neuf défibrillateurs externes automatisés (DEA) sont accessibles dans les édifices publics de la Ville.

Grâce à des soins rapides avant l’arrivée à l’hôpital, de nombreuses victimes d’un arrêt cardiorespiratoire (ACR) ont survécu sans séquelle et continuent aujourd’hui de bénéficier d’une excellente qualité de vie.

La Ville a inscrit ses appareils dans le registre provincial sur l’emplacement des DEA mis en place par la Fondation Jacques-de-Champlain. Ce registre est relié à une application mobile gratuite appelée DEA – Québec qui permet aux premiers répondants de localiser facilement les appareils.

Consultez le registre en cliquant ici.

Téléchargez l’application mobile en cliquant sur un des icônes ci-dessous:

 

J’encourage tous les propriétaires de DEA de notre territoire de s’inscrire à leur tour.

Inscrivez votre DEA en cliquant ici.

Ce petit geste contribuera à rendre notre Ville plus sécuritaire et pourrait, qui sait, sauver une vie.

Cliquez ici pour en apprendre plus sur les manœuvres de réanimation.


Arrêt cardiorespiratoire:

«Au Canada, près de 45,000 personnes subissent un arrêt cardiorespiratoire (ACR) par année, soit un ACR à chaque 12 minutes. L’arrêt cardiorespiratoire que beaucoup de gens confondent à tord avec la « crise cardiaque » consiste à un arrêt des battements efficaces du cœur servant à propulser le sang nécessaire à l’oxygénation du cerveau et autres organes du corps.

L’ACR ou l’arrêt cardiaque est souvent associé avec une « crise cardiaque » (infarctus du myocarde) mais pas nécessairement. Il peut aussi être occasionné par un problème électrique au niveau du cœur (arythmie), un arrêt respiratoire (par exemple lors d’une noyade), une anomalie congénitale au niveau du cœur, une électrocution/électrisation pour ne citer que ces exemples. Vous aurez donc compris qu’un arrêt cardiaque peut survenir à n’importe qu’elle âge au cours d’une vie. La crise cardiaque (ou l’infarctus du myocarde) est causée par un problème de circulation ou de « plomberie »: une ou plusieurs des artères conduisant le sang au cœur se bouchent. L’oxygène du sang ne peut plus atteindre le muscle cardiaque (myocarde), lequel se met à mourir (nécrose). Cette altération du muscle cardiaque peut perturber le système électrique du cœur. Or un dysfonctionnement du système électrique du cœur peut engendrer des arythmies dangereuses rapides qui peuvent provoquer un arrêt cardiorespiratoire et la mort subite.

À la différence de la crise cardiaque, l’ACR est causé par un dérèglement de l’activité électrique du cœur. Il survient lorsque les cavités inférieures du cœur (ventricules) sont agitées par des mouvements rapides et irréguliers; elles tremblent au lieu de se contracter. Ce tremblement désordonné des ventricules rend le cœur impuissant à effectuer correctement son travail de pompe et à alimenter le corps et le cerveau en oxygène. Ce phénomène est appelé la fibrillation ventriculaire.
La fibrillation ventriculaire est le rythme cardiaque le plus fréquent lors d’un ACR chez l’adulte. Quelques secondes après son apparition, la victime perd conscience de façon brutale et son cœur cesse de battre et il y a disparition du pouls. Ceci ne signifie pas nécessairement la mort de la victime, surtout si l’événement est témoigné par quelqu’un qui fera certains gestes simples qui pourraient sauver une vie. Seule une prise en charge immédiate avec réanimation cardiorespiratoire (RCR) et une défibrillation externe peut empêcher la mort par arrêt cardiorespiratoire. Après une mort subite, chaque minute sans traitement réduit les chances de survie de 7 à 10% et un traitement d’urgence doit être dispensé rapidement pour le décès.

Pour traiter la fibrillation ventriculaire, il faudra employer un appareil qui s’appelle un défibrillateur cardiaque. Il existe différents types de défibrillateur mais celui qui pourrait être accessible au grand publique est le défibrillateur externe automatique (DEA).

Il s’agit d’un appareil portable, fonctionnant au moyen d’une batterie, dont le rôle est d’analyser l’activité du cœur d’une personne en arrêt cardiorespiratoire. Cette analyse est entièrement automatique, ce qui évite à l’opérateur toute prise de décision. Seuls des chocs externes sont possibles, c’est-à-dire que les électrodes sont placées sur la peau du patient. Si elle détecte un rythme choquable comme la fibrillation ventriculaire, la machine permet de délivrer un choc électrique, ou défibrillation.

Depuis de nombreuses années, les DEA sont accessibles dans plusieurs lieux publics et peuvent être utilisés par n’importe quel citoyen même sans avoir reçu de formation au préalable. L’utilisation d’un défibrillateur double les chances de survie d’une victime recevant la RCR. Lors de sa mise sous tension, des commandes vocales et visuelles vous aideront à suivre les étapes simples. Un enfant peut utiliser un DEA en suivant les instructions vocales. Malheureusement, un DEA est utilisé avant l’arrivée des services d’urgence dans seulement 8% des ACR au Canada. Après 12 minutes sans l’utilisation d’un défibrillateur, les chances de survie tombent à moins de 5%.)

Au Canada, 85% des arrêts cardiaques surviennent à l’extérieur des centres hospitaliers, à la maison ou dans des endroits publics. C’est précisément pour cette raison qu’en tant que citoyen, vous pouvez faire une réelle différence entre la vie et la mort d’une personne. Très souvent, vous connaitrez même la victime. Au cours des dernières années, les étapes de la réanimation ont été grandement simplifiées pour le grand public. Les gestes sont simples et ne demandent pas de formation particulière bien qu’une formation de base augmentera votre niveau de confort et de confiance avec lequel vous réagirez en pareille circonstance. Seulement (environ) 10% de la population québécoise ont suivi une formation en réanimation cardiorespiratoire. C’est très peu lorsqu’on se compare à d’autres endroits dans le monde, notamment les endroits où cette formation est enseignée à l’école ou lors de l’obtention d’un permis de conduire. Ces endroits affichent les meilleurs taux de survie lors d’un ACR. Le simple fait de pratiquer la RCR triple les chances de survie.

Mais même sans un cours, il n’y a aucune raison de ne pas faire de manœuvres de réanimation. Il n’a jamais été plus simple de faire ces manœuvres puisque la ventilation « bouche à bouche » n’est plus nécessaire. En effet, des études scientifiques ont démontré que la RCR avec compressions thoraciques seules est aussi efficace que de faire la réanimation incluant le « bouche-à-bouche ». Il faut aussi agir vite! En effet, les dommages irréversibles au cerveau commencent à compter d’environ 5 minutes suivant l’ACR. Dans la plupart des cas, ce délai est trop long pour attendre l’arrivée des premiers secours ou de l’ambulance. Dans plusieurs régions au Québec, ce délai peut dépasser vingt minutes ce qui est beaucoup trop long. Si la RCR est pratiquée et un défibrillateur est utilisé en moins de 5 minutes suivant l’ACR, les chances de survie augmentent à 75%.»

Cliquez ici pour en apprendre plus sur les manœuvres de réanimation.

Source: Fondation Jacques-de-Champlain

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